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L’ESCOLE DES FILLES


qu’un petit mal, et que quand cela auroit une fois trouvé passage, il n’auroit plus de peine à entrer par après ; que cela luy faisoit bien mal aussi comme à moy, mais qu’il se contraignoit pour l’amour de moy. Je me contraignis donc aussi pour l’amour de luy, et il en fit entrer deux ou trois doigts à bonne mesure, sans luy résister, et me tenant ainsi enconnée, il me conjuroit assez de souffrir le reste. Voyant que je ne voulois pas, il voulut essaier une autre posture. Il se lève donc et me renverse sur le lict et (9) se couche sur moy, mais je le sentis trop pesant. Il soulève mes deux cuisses sur ses deux bras, et ainsi me soulageoit un peu, se tenant debout contre les bords du lict, car il n’appuyoit pas tant, mais je trouvay toujours une telle rudesse à me sentir ouvrir par son gros engin, que je ne le pus souffrir. Dans ceste inquietude, il se retira tout de dedit, et moy je me vis tout entr’ouverte au bas du ventre.

Susanne. Quel plaisir, cousine, et que n’ay-je un tel vit ! De bon cœur, je ne m’en plaindrois point.

Fanchon. Patience donc, je ne m’en plaignis pas tousjours aussi (10). Pour conclusion, il revient et me baise, il manie mon con, il met le doigt dedans pour veoir ce qu’il a opéré, et ne sçachant plus que faire, se met à se promener par