Page:Michel Martin - Livre Henoch ethiopien, Letouzey, 1906.djvu/386

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les brebis se taisaient, et les béliers se lamentaient et criaient.

12. Puis ces corbeaux entrèrent en lutte et combattirent avec elle (la brebis), et ils voulurent lui enlever sa corne, mais ils ne le purent pas. 13. Et je les vis

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i G : (( furent chassés. »

G, V, E : a avec elles. » 
Q : « leur corne. « 

. Si la grande corne est Judas, comme nous le croyons, il faut admettre que Fauteur a écrit avant la mort ’du héros , et qu’il a en vue ici les victoires successives de Judas Machabée contre les géné- raux syriens : Apollonius, Séron, Gorgias, Lysias, Bachide, Alcime et Nicanor (I Mach., m -vu). Si elle désigne Jean Hyrcan, Tauteur fait allusion à la lutte quHl soutint victorieusement contre Antiochus VIII Sidètés. Cf. I Mach., xvi, 18-24, et Josèphe, AnL Jud„ XIII, viii, 2. Mais c’est pendant sa première année que Jean Hyrcan déjoua les tentatives d’ Antiochus Sidètes; donc tout ce qui précède ne pourrait s^appliquer à lui. -14. Ici, comme au ji^. 11 , si la grande corne est Judas Macha- bée, les aigles, les vautours et les éperviers sont les mercenaires des armées syriennes , ou les peuples voisins qui excitent les Séleu- cides et leur prêtent main forte dans leur lutte contre les Juifs. Cf. I Mach., V, et II Mach., x, 14-15 : « Or Gorgias, devenu chef militaire de ces provinces, levait des troupes étrangères, et saisissait toutes les occasions de faire la guerre aux Juifs. En même temps que lui, les Iduméens, maîtres de bonnes forteresses, molestaient les Juifs; ils accueillaient ceux qui étaient chassés de Jérusalem, et tentaient d^entretenir la guerre. » Mais on ne voit pas pourquoi et comment les pasteurs interviennent contre le héros juif. L’ange qui avait inscrit les noms {f, 14) et les méfaits des pas- teurs, peut-être Michaël, serait le cavalier vêtu de blanc et revêtu d*une armure d’or qui apparaît à la tête de Tarmée de Machabée dans la bataille qu’il livra à Lysias. Avant la bataille, le héros et ses soldats avaient demandé à Dieu de leur envoyer un bon ange pour la délivrance d’Israël (II Mach., xi, 6-12). Dillmann continue à appliquer ce symbolisme à Jean Hyrcan. 11 voit dans ces deux versets le résumé des luttes du pontife, ou plutôt de ses fils, contre Antiochus IX dit de Cyzique, Ptolémée VIII dit Lathyre, roi d’Egypte, et les Samaritains (Josèphe, Ant, jud,, XIII, IX et x). L’apparition de l’ange Michaël est celle que raconte Josèphe (ibid,). D’après cet historien, un jour où Jean Hyrcan offrait l’encens dans le Temple , tandis que ses fils se battaient avec Antiochus , il