Page:Michel Martin - Livre Henoch ethiopien, Letouzey, 1906.djvu/338

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Très-Haut descend là, et l’éternellement béni descend surtout là. 2. La région du couchant, son nom est l’imparfaite, car là sont diminuées et descendent toutes les lumières du ciel. 3. La quatrième région, dont le nom est nord, se divise en trois parties : la première d’entre elles est l’habitation des hommes, la deuxième est dans les mers des eaux, et dans les abîmes, et dans les forêts, et dans les fleuves, et dans les ténèbres, et dans la nuée ; et la troisième partie est dans le jardin de justice.

4. J’ai vu sept hautes montagnes, plus hautes que toutes les montagnes qui sont sur la terre ; d’elles vient la gelée ; et les jours et le temps et l’année passent. 5. J’ai vu sept fleuves sur la terre, plus grands que tous les fleuves ; l’un d’eux vient de l’occident, dans la grande mer il déverse ses eaux. 6. Et les deux (autres) vont du nord jusqu’à la mer, et ils déversent leurs eaux dans la mer Érythrée, à l’orient. 7. Et les quatre autres sortent du côté du nord jusqu’à leur mer : < deux jusqu’à > la mer Érythrée et deux dans la grande mer ; ils se déversent là — [d’aucuns disent : dans le désert]. 8. Sept grandes

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  • Q et le 2® groupe : « passent et vont. »

2 a Sept » manque dans le 1«’ groupe. ^ u Leur mer » manque dans U. une allusion à un des sens de tsafôn : la première , Thabitation des hommes, de tsâfan, « se cacher » ; la deuxième, inaccessible, obscure, de tsâfan, « être caché, » au nifal; la troisième, le jardin de justice, de tsâfan, « réserver ». (Dillmann ; Halévy, dans le Journal asiatique, 1867; Charles.) . Le fleuve de l’occident est-il le Nil, qui déverse ses eaux dans la Méditerranée? (Dillmann.) . Les deux fleuves qui viennent du nord sont le Tigre et TEuphrate, qui se déversent dans la mer Lirythrée, c’est-à-dire le golfe Persique, la mer d Oman et l’océan Indien. Voir f. 7 et xxxii , 2. . La fin du verset semble se rapporter à une tradition différente que Tauteur croit devoir mentionner : certains prétendent qu’ils se déversent au contraire dans le désert. Ces quatre fleuves sont Tin- dus, le Gange, TOxus et l’Iaxarte (Dillmann).