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poitrine le désert immense du nom de Dendaïn, à l’orient du jardin où demeurent les élus et les justes, où il (Dieu) reçut mon grand-père, le septième depuis Adam, le premier homme qu’a fait le Seigneur des esprits.

9. Et j’interrogeai un autre ange pour qu’il me montrât la force de ces monstres, comment ils avaient été séparés en un seul jour, et jetés, l’un dans l’abîme de la mer, et l’autre dans la terre du désert.

10. Il me dit : « Toi, fils de l’homme, ici tu venu connaître ce qui est secret. . . »

11. Et un autre ange me parla, qui marchait avec moi

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V ajoute : « Hénoch. » 
Q et le 2« groupe : « cet autre ange. » 
Q : « qui m’avait montré. » 

^ U, E : « tu connaîtras. »

G, Q, Ti, U : « Et lui parla. » 

le principe mâle. Cf. dans le IV® Livre d’Esàras, vi, 49-52, les deux monstres Hénoch (sic) et Lévialhan, séparés au cinquième jour de la création. Léviathan est destiné à être la nourriture de ceux que Dieu Youdra et quand il voudra. — 8. Dendaîn, U est impossible de savoir où Fauteur plaçait ce désert immense. Ne serait-ce pas un nom sym- bolique fabriqué de toutes pièces? Zimmem, dans Gunkel, SchUpfung, p. 63, le rapproche du babylonien danninu, « terre ». — Mon grand- père. Voir note en tête du chapitre. — Le septième depuis Adam, Cf. Jude, 14 : « C’est d’eux aussi qu’Hénoch, le septième depuis Adam, a prophétisé en ces termes. » . Fils de Vhomme. Voir Daniel, viii, il, et supra, xlvi, 1. -28. Encore des versets interpolés. Les paroles de Fange qui répond à Hénoch sont brusquement interrompues par Farrivée d’un autre ange, qui lui explique les phénomènes atmosphériques : les vents, le tonnerre, les éclairs, la gelée, la grêle, la neige, le brouil- lard , la rosée , la pluie. Ce n’est qu’au f, 24 qu’on trouve la réponse k la question du j^. 9 sur Béhémoth et Léviathan. — H, Le commen- cement et la fin, ou « le premier et le dernier » , c’est-à-dire le passé et l’avenir. Cette parole est empruntée à Isate , xliv , 6 , où elle est dite de Dieu , dans un autre sens : « Je suis le premier et je suis le dernier. » On la trouve répétée avec le même sens que dans Isale dans quelques manuscrits de l’Apocalypse, i, 8 : « Je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. »