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pouvoir de son Messie pour qu’il soit fort et puissant sur la terre. » 5. Puis cet ange de paix prenant la parole me dit : « Attends un peu, et ils te seront révélés tous les mystères qui entourent le Seigneur des esprits. 6. Ces montagnes que tes yeux ont vues, la montagne de fer, la montagne de cuivre, la montagne d’argent, la montagne d’or, la montagne d’étain et la montagne de plomb, elles seront toutes devant l’Élu comme la cire devant le feu et comme l’eau qui tombe d^en haut sur ces montagnes, et elles s’amolliront à ses pieds. 7. Et en ces

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Le 2« groupe : « Attends un peu, tu verras et ils te seront, etc. » 
u Qui entourent. » — Flemming : umschlossen hait. Le 

verbe kalala, outre le sens de « couronner », doit avoir aussi le sens connexe de « entourer ». Cf. Tassyrien kalàlù, II, Delitzsch, Assyr. Handw’ôrterbuch, p. 332, coL a. — Au lieu de kalala, M, T2 et le 2® groupe portent takala, 11 faut alors traduire : « les mystères qu’a établis (litt. : plantés) le Seigneur des esprits. » C’est la leçon qu’adoptent Dillmann, Charles et Béer.

« La montagne de plomb » manque dans Q. 
T, E, V, W : « sous ses pieds. » 

deux traductions. Le j^. 6 nous donne le sens de ce passage : tout cela servira à montrer le pouvoir du Messie qui renversera toutes . les puissances symbolisées par les montagnes. — II est singulier que nous ayons deux réponses à la question du t* 3 : Tune « de Tange qui marchait » avec Hénoch, ^. 4, et Tautre « de Tange de paix », f. 5. Béer, p. 227, admet que ce sont deux anges différents, chargés par- ticulièrement d’expliquer à Hénoch , le premier , ce qu’est le Fils de Thomme, xlvi , 2 ; le second , ce qu’est TÉlu , lu , 5 et suiv. Nous croyons plutôt que ces deux dénominations désignent le même ange : XL , 2 et 5 , c’est Fange « qui marchait » avec Hénoch qui lui donne des explications sur TÉlu, donc il n’y a pas à ce point de vue d’attributions exclusives. De plus, ici même, après avoir nommé au y, 3 V l’ange qui marchait avec lui » , l’auteur ajoute au j^. 5 : « Cet ange de paix, » montrant bien par là que l’ange du y, 5 est le même que celui du y, 3. Enfin dans xl, 8, et lui, 4, lvi, 2, les deux locu- tions sont réunies, et nous lisons « l’ange de paix qui marchait avec moi ». Il est donc assez probable que notre f, 4 est interpolé. . Cf. Ps. xcvii, 5; Michée, i, 3-4. . Cf. Isaïe, xiii, 17; Ezéchiel, vu, 19; Sophonie, i, 18, etc.