7. je vis les montagnes des ténèbres de l’hiver, et l’endroit où se déversent les eaux de tout l’abîme. 8. Et
je vis l’embouchure de tous les fleuves de la terre, et
l’embouchure de l’abîme.
1. Je vis les réservoirs de tous les vents, et je vis que par eux (Dieu) a orné toute la création ; et je vis les fondements de la terre. 2. Je vis encore la pierre angulaire de la terre, et je vis les quatre vents qui soutiennent
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a « Et je vis les vents des ténèbres, ceux de l’hiver, et l’effu-
sion de Tabime de toutes les eaux. »
b Le texte grec a déplacé « la terre » et lu : « Je vis la bouche
de la terre de tous les fleuves. » — Dillmann propose une leçon
qui fait disparaître l’anomalie et donne un sens plus satisfaisant :
« Et je vis la bouche de la source (ttIç injY?iç, *u ^*®" ^® "^^i^ T^?)
de tous les fleuves et la bouche de Tabîme. »
. L’embouchure de tous les fleuves est l’Okeanos ou Tabîme (lehônt
hébreu), qui reçoit tous les fleuves, mais pour les alimenter à son tour.
Cf. Genèse, vu, 11 ; viii, 2; xlix, 25 ; Deutér., xxiiii, 13 ; Prov., viii,
28; Amos, v, 8; ix, 5, etc.
XVIII, 1. Réservoirs; litt. : « trésors; » en grec, Orim^poùc; eu
éth., mazâgbet. Les réservoirs de tous les vents. Cf. Jérémie, x, 13;
Job, XXXVII, 9, 13; Ps. xviii, 16; cxxxv, 7 ; Michée, vi, 2, etc. — Orné.
C’est par ce mot que Télhiopien a traduit le grec ixd<T|ir,ffcv; mais ce
verbe a aussi le sens de « régir, gouverner d. Cf. Lods, Le livre
d’Hénochy p. 156.
. Pierre angulaire de la terre. Cf. Job, xxxviii, 4, 6. — Les
quatre vents, expression babylonienne; mais, chez les Babyloniens,
les quatre vents ou les vents des quatre points cardinaux ne soute-
naient ni la terre ni le firmament. Notre auteur a vu dans les vents
les « colonnes de la terre » de Job, xx, 6, et Ps. lxxv, 4.