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Deux femmes disputoient devant le Roi : le Roi dit, apportés moi une épée, coupés en deux cet enfant vivant. Alors la Femme dont le fils etoit vivant, dit au Roi Seigneur, ne le tués pas : l’autre disoit au contraire, Qu’on le divise en deux. dividatur. Rois. I. 3, c. 3.



D IEU jugera ceux qui font des actions de Schisme, qui sont cruels, et sans amour de Dieu, qui considèrent plus leur utilité propre, que le bien de l’Unité de l’Église : et qui pour de foibles et miserables raisons, coupent et divisent le corps de Jésus-Christ, et le tuent autant qu’il est en eux, ne parlant que de paix, et faisant toujours la guerre. S. Irenée. L. 3, C. les Her. C. 3g.

O que l’Église Romaine a bien plus de discretion, de modération et de douceur que vous ! Elle n’est point müe par l’Esprit d’animosité et de schisme, qui se rejouit toujours de la division, et qui crie par la bouche de la Femme parricide, que l’Enfant soit divisé. DIVIDATUR. Mais parce qu’elle a les entrailles de la vraie mere, elle conjure le Veritable Salomon, que l’enfant ne soit point tué. Sçachant que rien ne nuit au salut, pourvû qu’on soit uni par la foi et la charité. S. Leon IX. Pape. à Mich. Cerul. Ep. 1 c.29.

Il n’y a point de crime plus grand que le sacrilège du Schisme, parce qu’il ne peut y avoir de juste cause de diviser l’unité. S. Aug. cont. Parmen.

C’est une Loi très ancienne et nous voulons qu’elle soit observée, que les fideles qui sont à l’article de la mort ne soient pas privés du dernier viatique très nécessaire. Conc. de Nicée. c. 13.

Il ne faut pas souffrir qu’on refuse facilement la communion à aucun des Chretiens, et que cela se fasse arbitrairement et au gré d’un Prestre passionné. S. Leon Pape. Let. 93.

Nous ne pouvons refuser la communion, qu’à celui qui est nomément condamné par un jugement contre lui, dans un tribunal écclésiastique ou séculier. Car qui de nous oseroit prendre sur soi, d’etre en même tems et accusateur et juge. S. Aug. Serm. 351. d. l. Pénit.