Plus tard, dans le recul du temps, il est impossible que cette guerre n’apparaisse pas comme un déluge de sang et de sottise. Jusqu’où n’irait pas l’aberration universelle ? Exigeant des raids aériens sur les villes ouvertes, à titre de représailles, un journal n’imprime-t-il pas ce soir cette phrase qui stupéfie pour peu qu’on la médite : « Nous ne laisserons pas aux Allemands le monopole de la déloyauté criminelle. »
Des groupements féminins s’efforcent de remplacer les placides poupées allemandes par d’expressives poupées françaises. D’une façon générale, on cherche à substituer le jouet français au jouet allemand. C’est parfait. Mais pourquoi ne s’en est-on pas avisé pendant la paix ? Encore une fois, pourquoi n’y a-t-il de patriotisme actif que pendant la guerre ?