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sous du rez-de-chaussée », grince mon vieux Paron.

27 mars 1915.

Ces jours derniers, après un repas officiel où figurait le général Joffre, quelqu’un parla des opérations militaires du prochain hiver. Joffre se retourna vivement, comme un homme à qui l’on vient d’écraser le talon :

— Mais, monsieur, au mois d’octobre, la guerre sera terminée.

Puisse-t-il, cette fois, ne pas se tromper !

Ganville, 3 avril 1915.

Nous passons les congés de Pâques à Ganville, René et moi. Que Paris est loin ! Au village, on n’oublie pas la guerre. Les gens mènent une vie resserrée, dans l’âpre labeur, les deuils, l’espoir de la paix.

Pierre doit nous rejoindre demain. Il saura s’arracher à ses affaires. D’abord, les Butat, père