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25 mai 1916.

Timidement, le député Lancerot dit qu’on voit percer de ci, de là, à la Chambre, la crainte d’une hégémonie économique de l’Angleterre. Mais le sénateur Foucard, la main sur le jabot et la barbe horizontale, proteste : « Ceux qui insinuent que la France fait le jeu de l’Angleterre, qu’elle en deviendra la vassale économique, ne visent qu’à hâter la paix. Ce sont de mauvais esprits, des champignons vénéneux, poussés dans l’ombre des couloirs ».

27 mai 1916.

La chasse n’a pas rouvert depuis la guerre. D’où cette jolie scène dans la revue du Théâtre Marigny. Les bêtes de nos plaines et de nos bois sont réunies dans une clairière. Elles se félicitent de n’être plus traquées. « Enfin, disent-elles, les hommes sont parvenus à la douceur, à la paix. Ils ne tuent plus. Ils sont civilisés… »