cette ivresse collective qui s’empare à la longue de six cents individus enfermés en espace clos.
Un magazine publie la photographie d’une « messe d’absolution » célébrée devant les troupes à la veille d’une offensive. Ainsi, jadis, les condamnés à mort assistaient à un office suprême. Ne donne-t-on pas à tous ces soldats l’affreux sentiment qu’ils vont mourir ?
Foucard arrive tout gonflé d’indignation. On parle d’imposer les bénéfices de guerre. Il vient de l’apprendre. Mais sa colère est majestueuse comme sa personne. Il déplore une fatale, mesure qui paralyserait l’admirable élan de l’industrie nationale, qui découragerait les laborieux artisans de notre salut… On sent qu’il essaye, qu’il prépare les arguments destinés à convaincre les gens au pouvoir.