trument de vengeance, souple et gracieuse comme notre langue, affûtée et fine comme notre esprit… Elle a quelque chose de féminin, de câlin, de trompeur… Elle pénètre franchement, proprement, sans laisser de trace sanglante, jusqu’au cœur qui mérite le châtiment.
« J’évoque un de mes hommes, enfonçant sa baïonnette dans le ventre des Allemands… Quel plaisir il doit éprouver à faire pénétrer le fer de son arme dans la peau de l’ennemi, à l’embrocher, à le transpercer, à le crever comme une charogne.
« C’est un plaisir de voir les ennemis tomber, s’affaisser sur le sol, en esquissant les gestes de la souffrance, de l’agonie et de la mort. Cela réchauffe le cœur ! »
On me signale les affreux effets de ces gaz asphyxiants que les Allemands emploient depuis le printemps et qu’il fallut s’ingénier à combattre et à imiter. J’en éprouve plus que quiconque une horreur indignée. Mais je m’indigne autant de tous les moyens de mort. Périr asphyxié par