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pulmonaires ou méningés, qui tue en quelques jours ou en quelques heures. Elle éprouve particulièrement les soldats, à l’arrière comme au front. Mais elle n’épargne personne. En Bretagne, des familles entières sont anéanties. En ce moment, elle fait à Paris 300 victimes par jour, autant que les obus et les bombes en quatre ans !

Le personnel des hôpitaux est débordé. À Lyon, les cercueils manquent. Cependant, nos invulnérables héros de salon nient la grippe : « Bah ! On baptise grippe toutes les maladies dont on meurt. » Et des esprits religieux assurent que la Providence a voulu rétablir l’équilibre. Elle déchaîne un fléau qui tue aussi des femmes, parce que la guerre ne tuait que des hommes.

28 octobre 1918.

Dans une note brève, le gouvernement allemand s’incline devant les injonctions de la Sentence et de l’Ultimatum, confirme qu’il est issu de la représentation nationale et demande à connaître les conditions de l’armistice. Ainsi, les