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s’achever devant la Haute-Cour. Il s’est déroulé dans une atmosphère favorable à l’ancien ministre. Ses trois présidents du Conseil, Viviani, Briand, Ribot, ont largement couvert leur collaborateur. Un journal a même imprimé en manchette : « Malvy a abattu son jeu : brelan d’as ». Et un autre ajouta : « L’adversaire n’a que deux valets ». Bref, il fut disculpé de l’accusation de trahison et de complicité de trahison. C’était l’acquittement. Mais un sénateur suggéra la « forfaiture ». La Cour se déclara souveraine. Nombre de sénateurs entendaient, en haine du socialisme, condamner une politique qui se conciliait les militants au lieu de les combattre. D’autres s’estimaient obligés de suivre le gouvernement… Cependant, c’est à dix voix seulement de majorité que Malvy fut condamné à cinq ans de bannissement.

Le même jour, Foch, généralissime interallié depuis avril, est nommé maréchal.

8 août 1918.

Pendant quatre ans, la publication des com-