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ment qui fournit la « copie ». On n’a qu’à transcrire. Lalevrette supporte d’ailleurs gaîment cette servitude, en homme plié à suivre docilement les directives de ses hauts patrons. Il s’en venge en traits innocents : « Ah ! Qu’est-ce qu’écrirait Clemenceau, s’il était dans l’opposition ! »

avril 1918.

Sous couleur que le coût de La guerre s’accroît avec sa durée, que leurs propositions de paix ont été repoussées, que la situation militaire est modifiée, les dirigeants allemands, grisés par les premiers résultats de leur offensive, prétendent dénoncer la résolution du Reichstag de juillet 1917, qui réclamait une paix « sans annexion ni indemnités. »

L’admirable, c’est qu’on nous avait toujours caché cette résolution. La presse n’en avait pas soufflé mot. On ne nous en révèle l’existence que le jour où les pangermanistes entendent l’abolir.

D’ailleurs, cette offensive, qui dure depuis un mois, paraît s’apaiser, après des soubresauts chaque fois décroissants. Il semble, une fois de