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un peu Mlle Fleuriot. Avec cette désertion générale, nous sommes fort tranquilles et, moins il y aura de monde, moins il y aura de danger d’insurrection.…

Si cela dépendait de moi, j’augmenterais le nombre des réfugiés à Rouen, non par inquiétude, mais, mon cœur, pour être avec vous, pour profiter de vos leçons ; car je vous choisirais bien vite pour maîtresse de langue, anglaise ou italienne, et je suis sûre que je profiterais avec vous de toute manière.

Mme de Bretteville, ma tante, vous remercie bien de votre souvenir et du désir que vous avez de contribuer à son repos ; mais sa santé et son goût ne lui permettent aucun soulagement ; elle attend avec confiance les événements futurs, qui ne paraissent pas désespérés ; elle vous prie de témoigner à Mme Levaillant toute sa reconnaissance de son souvenir et de lui dire que personne ne peut lui être plus sincèrement attaché ; elle vous regrette beaucoup l’une et l’autre et se persuade, ainsi que moi, que vous n’êtes pas près de revenir dans une ville que vous méprisez si justement.

Mon frère est parti, il y a quelques jours, pour augmenter le nombre des chevaliers errants ; ils pourront rencontrer à leur chemin