du Grand Manoir. C’est donc sans doute la proximité des deux demeures qui a créé cette confusion singulière.
Il s’appelait Augustin Leclerc. (Page 39.)
Le personnage d’Augustin Leclerc est sorti tout entier des dossiers légués par Vatel à la Bibliothèque de Versailles.
Les contemporains de Charlotte Corday, comme Louvet, Meillan, lorsqu’ils rappellent dans leurs Mémoires ses visites à l’Intendance, disent qu’elle était toujours accompagnée d’un domestique. Plus tard, Chéron de Villiers cite le nom d’Augustin Leclerc, mais il en fait « un vieux serviteur ». Or, né le 10 avril 1767, il avait alors vingt-six ans.
Vatel était entré en correspondance avec la fille d’Augustin Leclerc. Frappé de la netteté de ses déclarations, il fit le voyage de Rouen, où elle était mariée, afin de lui rendre visite. C’était vers 1860. Elle avait une soixantaine d’années. Elle avait gardé le culte filial le plus touchant, la mémoire la plus fidèle. Les précieux souvenirs qu’il tint de cette dame confirment et complètent ceux qu’il avait re-