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Beausoleil fait allusion à l’un de ces envois de dentelles qui servaient alors de monnaie d’échange, gémit sur le renchérissement des marchandises et s’excuse de ne pas pouvoir lui faire livrer de toile contre des assignats.

On ne connaît que deux des lettres écrites par Charlotte Corday pendant son séjour à l’Abbaye-aux-Dames. La lettre à Alain et une lettre écrite en 1788 à sa cousine Mme Duhauvelle « en sa terre des Authieux par Lisieux ». Cette dame avait une petite fille du nom d’Aglaé. Sur son désir, Charlotte a fait des recherches, dans la Vie des Saints, et raconte la vie de sainte Aglaé, patronne de l’enfant. La signature de cette lettre a été biffée à gros traits. Car elle était fort compromettante au moment de la mort de Marat. Souvent on a dû, pour cette même raison de prudence, détruire la missive elle-même. Ainsi s’explique la disparition d’un grand nombre de lettres de Charlotte Corday.

En dehors de ces deux lettres, il existe encore une relique de Charlotte, relative à son séjour à l’Abbaye-aux-Dames. Tous ses biographes signalent ce petit livre, illustré d’emblèmes, un Typus Mundi, un « portrait du monde », relié de vélin blanc à fleurons d’or,