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gulière : il pâtit davantage comme père d’émigrés. À ce titre, il fut emprisonné un moment en 94 et proscrit en 98. Peu après, il mourut à Barcelone.

Son fils aîné, Jacques-Adrien-Alexis, servait alors dans l’armée espagnole, après avoir pris part à l’insurrection vendéenne. Plus tard, il rentra en France. Il épousa, en 1803, Marthe du Hauvel.

Le plus jeune fils de M. de Corday, Charles-François-Jacques, avait été tué à Quiberon, aux côtés de son oncle Glatigny, en voulant sauver le drapeau royaliste. Il avait dix-huit ans.

Sa seconde fille, Éléonore, avait toujours vécu avec lui depuis sa sortie de l’Abbaye-aux-Dames. On sait qu’elle était bossue. Elle passait pour fort spirituelle. Elle mourut à trente-six ans.

Quant à l’abbé de Corday, qui recevait sa nièce Charlotte au presbytère de Vicques, il s’exila en 92, après avoir été molesté comme prêtre réfractaire. Il se réfugia à Jersey, puis au château de Winchester, où le gouvernement anglais avait recueilli un grand nombre de ces ecclésiastiques. Revenu en France, il mourut curé-doyen de Couliboeuf en 1825. Il