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Gustave Doulcet ne s’étonna pas que le gendarme ne l’eût pas découvert : se sachant suspect, il changeait chaque soir de domicile. Mais l’injurieux reproche de Charlotte lui était intolérable. Il adressa à tous les journaux une protestation : « C’est quatre jours après son exécution que le Tribunal révolutionnaire m’a donné avis du choix qu’avait fait Marie Corday ».

Toute sa longue vie, il affirma qu’il regrettait d’avoir ignoré le choix de Mlle de Corday, et qu’il aurait accepté « le périlleux honneur de la défendre, à cause des liens de parenté et de la communauté de vues politiques qui les unissaient ».

Président de la Convention en 95, du Conseil des Cinq-Cents en 96, comte et sénateur d’Empire, pair de France sous la Restauration, il mourut en 1853, à près de quatre-vingt-dix ans.

L’une des amies de Charlotte Corday, Mlle de Faudoas, périt un an après elle. Son père, le marquis de Faudoas, fidèle royaliste, était resté jusqu’aux derniers moments de Louis XVI un de ses plus ardents défenseurs. Il fut arrêté pendant la Terreur avec sa sœur