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trée sans retour. En effet, lorsque Charlotte lui demande au moins à quelle date elle devra revenir, cette femme lui déclare tout net qu’une nouvelle démarche est inutile, puisqu’on ne peut pas savoir quand Marat sera rétabli.

Cette fois, elle est obligée d’abandonner la place. Mais elle est bien décidée à y rentrer. Elle la forcera par d’autres moyens, voilà tout. Elle rusera, puisqu’il le faut. Son « oracle » Raynal n’a-t-il pas écrit : « On ne doit pas la vérité à ses tyrans » ? Pour tenter Marat, elle lui proposera par lettre des renseignements sur l’insurrection normande. L’offre ne pourra que le séduire, lui qui, depuis des années, dénonce un grand complot par jour. Elle ira jusqu’à flatter les prétentions patriotiques de « bon français » qui n’est même pas Français.

Rentrée dans sa chambre, elle écrit :

« Je viens de Caen. Votre amour pour la Patrie doit vous faire désirer de connaître les complots qu’on y médite. J’attends votre réponse. »

Au bureau de l’hôtel, où elle se renseigne, elle apprend l’usage de la petite poste, qui distribue promptement les lettres. Marat de-