ture lorsque, le jeudi 11, vers midi, la diligence s’arrêta dans la cour des Messageries nationales, rue Notre-Dame-des-Victoires.
Suivant son plan, elle s’enquit, au bureau même, d’un hôtel voisin. Un employé lui remit une carte-adresse : « Mme Grollier, tient l’Hôtel de la Providence, rue des Vieux-Augustins, 19, près la place de la Victoire-Nationale. On y trouve des appartements meublés à tous prix. À Paris. »
Sans chercher plus, elle suivit un commissionnaire qui portait son léger bagage. La patronne, Mme Grollier, l’interrogea d’assez près, pour se mettre en règle avec une police exigeante et soupçonneuse, et pour satisfaire aussi sa curiosité.
Apprenant que la jeune fille arrivait de Caen, elle lui demanda si vraiment une force armée marchait sur Paris. Charlotte, qui voulait à tout prix éviter de passer pour suspecte, lui donna le change. Elle ne fit allusion qu’aux enrôlements du 7 juillet. Elle affirma « qu’il n’y avait pas trente personnes sur la place de Caen lorsqu’on battit la générale pour venir à Paris. »
On la conduisit à la chambre numéro 7, au premier étage, en façade. Cette pièce assez