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plus charmante que les plus frais minois des vierges émancipées du quartier latin. Quand icelles m’aidaient à faire mon cours d’anatomie comparée. » Voilà un singulier effet d’optique vertueuse. J’aurais voulu avoir un peu de ta philosophie dans un temps. » Quand tu t’es vu sur le point de travailler pour vivre ! Va, c’est la niaiserie de nos prétentions qui fait notre misère. En donnant des bras à tous les hommes, la nature a clairement manifesté son intention de nous voir travailler tous. » « Bon ! et avec tes deux bras que comptes-tu faire ? » > ㄍㄧ N’importe quoi. » « — Mais encore ? » « Je n’y ai pas réfléchi, la Providence y pourvoira. »
- ((
-“Ahl tu crois à la Providence ? » > A la Providence humaine, oui. Adieu Paul.. Ne t’en va pas, viens avec moi chez Me Audiffret. J’y vais pour une affaire qui te regarde. > - » > Comment ! une affaire a encore l’impudence de me regarder, l’effrontée ! Serviteur, madame, mais je ne désire pas vous connaître. Mon cher, j’en ai assez de ces demoiselles à la chevelure embrouillée, je n’ai plus le moyen de leur acheter des peignes d’or. » « — Viens donc, cher cousin, cette affaire-là ne te coûtera rien ; au contraire. Te souviens-tu de m’avoir prêté une somme ? » « 1 C’est possible, et tu veux me la rendre ? » > « — Je ne le puis pas en ce moment, mais je veux m’en reconnaître débiteur, par devant Me Audiffret. » — A quoi bon ? je t’ai prêté quarante mille francs, je m’en souviens, tu t’en souviens, cela suffit. Point n’est besoin d’autres formalités. » > << 1 — Je ne puis accepter cet arrangement. » « —> Tu es difficile ; je vais t’en proposer un autre : Pour nous, gentilhommes, la Roche-Brune, la seule terre qui te reste, vaut cent mille francs, n’est-ce pas ? » ((-> C’est possible. » « < ->> Mais, pour des spéculateurs, elle n’en vaudrait pas cinquante. « < Tu l’estimes assez haut. > ->>> « Et tu veux me donner une hypothèque de quarante mille francs sur ta propriété ? >> << — Je le veux, et je le dois. » — » Arrangeons-nous. Donne-moi verbalement, en usufruit, la moitié de la Roche-Brune, et permets-moi d’y vivre avec toi. Nous améliorerons le domaine, nous défricherons un peu du parc, nous y ferons des coupes savantes, du drainage, des assolements ; nous élèverons des moutons. » « Des moutons ? tu veux rire. >> « <-> Le diable m’emporte si j’ai jamais parlé plus sérieusement. L’élevage du bétail, l’agriculture sont occupations nobles. > — Ah ! » « — De nos mains patriciennes nous conduirons la charrue et, pour être de nou-