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QUATRIÈME PARTIE
L’HÉCATOMBE

I
la lutte dans paris — l’égorgement

Au cri vive la République !
Tomba le vaisseau le Vengeur !
(Vieille Chanson.)


Un peu avant l’entrée des 25 000 hommes du général Douay, un membre de la Commune, Lefrançais, parcourant la zone de la défense fut frappé de l’état de solitude et d’abandon de la porte de Saint-Cloud.

Sans le hasard qui avait servi la trahison de Ducatel c’étaient les portes de Montrouge, Vanves, Vaugirard que le comte de Beaufort avait indiquées à M. Thiers comme étant les moins bien gardées.

Lefrançais envoya à Delescluze un avertissement qui ne lui parvint pas à temps. — Dombwroski, prévenu de son côté par un bataillon de fédérés, envoya des volontaires, qui momentanément arrêtèrent les Versaillais, leur tuant un officier en travers du quai ; ceux qui jusque là, avaient cru que la bataille engagée trop tard, serait encore à recommencer, se disaient maintenant : Paris vaincra ! et du reste, il mourra invaincu ! Ansi avaient fait Carthage, Numance, Moscou, ainsi nous ferions.

Dombwroski envoya à Montmartre un ou deux fédé-