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» Que la garde nationale unie à la ligne et à la mobile continue son service avec courage et dévouement.

» Que les bataillons de marche dont les cadres sont encore presque au complet occupent les forts et toutes les positions avancées afin d’assurer la défense de la capitale.

» Les municipalités des arrondissements animés du même zèle et du même patriotisme que la garde nationale et l’armée se sont unies à elle pour assurer le salut de la République et préparer les élections du conseil communal qui vont avoir lieu : point de division, unité parfaite et liberté pleine et entière.

 » Le Comité central de la garde nationale. »


III

l’affaire du 22 mars

L’émeute pour vous est trop grande,
Ne jouez pas à ce jeu-là.
(Vieille Chanson.)


Les partisans du gouvernement régulier, les hommes de l’ordre, de toutes les réactions non contents de conspirer à Versailles essayèrent à Paris d’une émeute contre-révolutionnaire, mais ils étaient si peu de taille pour l’émeute qu’en voyant leur manifestation s’assembler vers deux heures de l’après-midi du 22 mars, sur la place du nouvel Opéra, on avait l’idée d’une troupe de figurants répétant un drame historique.

Quelque chose pourtant avait transpiré de leurs desseins, ils avaient parlé de poignarder les factionnaires en les embrassant, mais cela ressemblait plutôt à de la mise en scène qu’à toute autre chose ; l’endroit même, était bien choisi pour une répétition dramatique, on attendait où ces gens-là voulaient en venir.