sion aidés par votre généreux courage et votre admirable sang-froid.
» Nous avons chassé ce gouvernement qui nous trahissait.
» À ce moment notre mandat est expiré et nous vous le rapportons, car nous ne voulons pas prendre la place de ceux que le souffle populaire vient de renverser.
» Préparez donc, et faites de suite vos élections communales et donnez-nous pour récompense la seule que nous ayons jamais espérée, celle de vous voir établir la véritable République.
» En attendant, nous conservons l’Hôtel-de-Ville au nom du peuple français.
Pauvres amis, vous ne vîtes ni les uns ni les autres que nulle déclaration n’était plus éloquente que la révolution terminant son œuvre par la victoire qui assurait la délivrance — on avait tant tourné la tête vers 89 et 93 qu’on en parlait encore la langue.
Mais Versailles parlait un bien plus vieux langage encore, s’essayant à des airs de cape et d’épée sous lesquels perçait le guet-apens.
La province d’abord fit bon marché des mensonges, peu à peu, goutte à goutte ils s’imprégnèrent dans les esprits jusqu’à ce qu’ils en fussent saturés.
Le gnome de Transnonain mettait le temps à profit. Il est curieux d’indiquer quelques-unes des proclamations de cet homme néfaste.
Celle aux employés d’administration, s’explique sans détours.
« D’après l’ordre du pouvoir exécutif vous êtes invités à vous rendre à Versailles pour vous mettre à sa disposition.