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arbres pour attacher les ailes de leurs pirogues, cela ne nous faisait rien.

Ils ont mangé l’igname dans la keulé (marmite) de la tribu nous en étions contents.


Mais les blancs se sont mis à prendre la bonne terre qui produit sans la remuer, ils ont emmené les jeunes gens et les popinées pour les servir, ils ont pris tout ce que nous avions. :

Les blancs nous promettaient le ciel et la terre, mais ils n’ont rien donné, rien que la tristesse.

Ils ont pris les échancrures du rivage où nous mettions nos pirogues, ils ont mis leurs villages près des cours d’eau, sous les cocotiers où nous mettions les nôtres.

Ils marchent dans nos cultures avec mépris parce que nous n’avons que des bâtons pour retourner la terre, et pour-