appétit de chasseurs, quand la bête humaine a faim elle est terrible.
Daoumi canaque de Sifou, ce tayo de progrès dont nous parlions, sait grand nombre de chansons de gestes de son île et de plusieurs tribus calédoniennes.
Nous commençons par la plus vieille : Les blancs, que disait Idara, femme qui fut. takata, c’est à dire médecin, sorcière ou plutôt magnétiseur.
Idara est une popinée (femme), une nemo rien, et les tribus disent encore ses récits tout en traitant leurs femmes comme des animaux : l’illogisme humain est de partout, ils ont du reste cela de bon qu’ils ne flattent pas les femmes pour les mieux tromper.
Idara, assise sous les hauts cocotiers, gratte une palme qui fait un doux bruit, elle dit devant les cases la chanson du soir.