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grand arbre à l’écorce lisse, aux feuilles de cerisier, épaisses et presque noires, aux branches légères, les étend horizontelement sur un grand espace.

A quelque heure du jour que ce soit, il y a toujours là une ombre fraiche et douce, quoique cette place ait été dépouillée de toute autre ombre.

Je n’y ai jamais vu d’insecte, quoique chaque arbre ici ait le sien ou plutôt les siens ; peut-être la sève des arbres où ne va nul insecte pourrait-elle être inoculée contre les insectes.

Quelques acajous aux fruits rouges ou jaunes abritent d’énormes ronces, dont la müre est couverte d’une efflorescence blanehe pareille à du sucre.

Je ne sais pas pourquoi je préfère à vos fruits d’Europe nos pommes d’acajou, qui sentent un peu le vert, les figues qui sentent la cendre, les prunes sauvages