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« D’ailleurs l’artiste recherche l’idéal ; et s’il prend les éléments des choses dont il se sert dans le domaine des choses matérielles, il ne doit pas oublier qu’il est créateur et qu’à ce titre il peut modifier, continuer, fondre ensemble ces divers éléments, de manière à produire une forme nouvelle et brillante. Peu importe que le type sorti de son imagination ait sa réalisation dans la nature ; pourvu qu’on n’y puisse saisir aucune contradiction entre les attributs et qu’on y remarque l’unité et l’harmonie, il est vrai au point de vue de l’idéal[1]. »

Tous les efforts doivent donc tendre à rendre la plante ornementale, c’est-à-dire à créer des ornements nouveaux à l’aide de l’étude des innombrables modèles que la nature a placés sous nos yeux. L’avantage de cette liberté d’agir se fait aussitôt sentir dans les grandes reliures à mosaïque lorsqu’il s’agit de la combinaison des couleurs qui doivent entrer dans le décor. On peut alors rappeler la couleur vraie de la plante ou de la fleur dont on s’est inspiré ou

  1. Ruprich-Robert.