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LETTRE LVI.

DES ÉTUDES CHEZ LES TURCS.

Péra, octobre 1830.

Lorsqu’on veut étudier la physionomie d’un pays, on se demande d’abord quelles sont les lumières répandues dans le peuple ; on se demande, quelles sont les sciences qu’on y cultive, les doctrines qu’on y enseigne, comment on y élève la jeunesse. Toutes ces questions vont être l’objet de mes lettres.

Chez un peuple où la religion est tout, la théologie doit occuper le premier rang parmi les sciences. Les Turcs appellent la théologie, l’art de parler convenablement de Dieu, et cette définition me paraît assez juste. Chacun des quatre-vingt-dix--