Page:Michaud - Poujoulat - Correspondance d’Orient, 1830-1831, tome 3.djvu/454

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LETTRE LXXX.

LES ÎLES FORMIS, NICARIA. — LE POÈME DU CORSAIRE DE LORD BYRON. — PATMOS

À bord de la La Truite, 7 janvier 1831.

Après avoir couru de longues bordées, nous sommes entrés enfin dans le grand boghas de Samos. Nous avons d’un côté les îles Formis, et de l’autre l’île de Nicaria ; les îles Formis ne présentent que des roches arides et désertes ; Nicarie offre de loin ses sommets grisâtres, sillonnés par les torrens, et couronnés de quelques bouquets de sapins. Les marins ne traversent point ce détroit sans être saisis de crainte, car c’est là que les corsaires attendent leur proie ; tous les rivages que nous voyons sont bordés de criques, de petites anses, de ports formés par des écueils ; les corsaires sortent de là pour tomber