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DE LA LETTRE LXXIX.

L’ÎLE DE SAMOS.

À bord de la La Truite, 30 décembre 1830.

Nous sommes depuis deux jours en présence de Samos ; cette île n’est séparée de la côte d’Asie que par un canal large de vingt-cinq ou trente milles. Nous avons devant nous une montagne nue et affreuse à voir qu’on appelle Catabacte, ou la montagne des précipices et des orages. Notre pilote grec, qui connaît toutes ces côtes, nous dit qu’on voit quelquefois sur la montagne de Samos de grands feux allumés ; ces feux allumés ne sont aperçus que de la mer, et restent invisibles pour les habitans. Nous n’avons pu voir aucune de ces apparitions lumineuses, que les papas de l’île appellent