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LETTRE LXXIII.

DE SMYRNE AU VILLAGE DE CHIRKINGÉ.

À M. M……
Chirkingé, 9 novembre 1830.

Depuis que j’ai mis le pied sur les chemins de l’Asie-Mineure, une joie secrète se mêle à ma curiosité de voyageur ; je m’estime heureux de voir une riche et admirable nature, des mœurs simples et douces, un peuple qui vaut mieux que nous. Si ma santé reste ce qu’elle est maintenant, si la fièvre ne vient point me barrer les chemins de l’Asie, j’espère que j’aurai bien des choses intéressantes à vous raconter.

En venant de Smyrne au village de Chirkingé