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DE LA LETTRE LXV.

DE L’AUDIENCE DU GRAND-VISIR.

Péra, août 1830.

Combien je regrette d’avoir connu si tard mon naïb de la porte d’Andrinople ! il m’aurait appris tout ce qu’il nous importe de savoir et ce que les livres ne nous apprendront jamais, sur le caractère et sur les mœurs des Osmanlis, sur leur justice et leur législations. Pour ajouter aux connaissances que j’ai pu acquérir par la conversation des gens instruits, j’ai voulu assister à ce qu’on appelle ici l’audience du grand-visir ; c’est le premier tribunal de l’empire ; il tient ses séances dans le palais de la