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LETTRE LXIV.

VISITE À UN NAÏB.

Péra, octobre 1830.

J’avais souvent prié le Turc mon voisin de me conduire chez un naïb de sa connaissance qui demeure près de la porte d’AndrinopIe et dont il m’avait vanté la philosophie et les lumières. Ce naïb parle assez bien le français, et personne à Stamboul n’est plus versé dans la science des lois religieuses et civiles. Nous ayons été le voir hier ; j’ai d’abord été accueilli avec politesse, mais avec froideur ; la pipe et le café nous ont mis à notre aise, et la confiance s’est établie entre nous ; je ne puis vous dire le charme qu’on trouve à la conversation d’un Turc homme de savoir, homme de bon sens, qui n’est