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LETTRE LX.

SUR LES MÉDECINS ET LA MÉDECINE DE STAMBOUL.

Péra, septembre 1830.

Lorsqu’on entend parler d’un hekim-bachi, d’un chef des médecins, d’un directeur ou ministre de la médecine, établi au sérail, on est tenté de croire que l’art de guérir est fort encouragé chez les Turcs. Il existe en effet un hekim-bachi dont la place fut créée à la mort d’un kislar-aga, tué par l’ignorance d’un charlatan ; mais le firman, par lequel cette place fut instituée, n’exige pas que celui qui l’occupe ait la moindre teinture de la science d’Hippocrate et de Gallien, Rousseau disait : Que la médecine vienne sans le médecin ; les firmans du grand-seigneur ont dit au contraire : Que le médecin vienne sans la mé-