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téressant pour les lecteurs de suivre un voyageur qui débarque en Orient avec les illusions que ses études lui ont laissées, avec les surprises que fait naître le spectacle d’un monde nouveau ; j’ai pensé qu’il ne serait pas non plus sans intérêt de voir ce même voyageur perdant, à mesure qu’il avance, quelques-uns de ses enchantemens, et jugeant avec calme et sang-froid ce qui avait d’abord excité son enthousiasme. Lorsque je relis les graves relations de nos voyageurs les plus distingués, je m’étonne d’une chose, c’est qu’ils en savent tout autant lorsqu’ils se mettent en route que lorsqu’ils reviennent ; ils paraissent aussi instruits dans la première page que dans la dernière ; on ne voit pas assez comment la lumière et la science leur sont arrivées.

On a comparé quelquefois notre vie