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LETTRE XLVII.

LE SULTAN MAHMOUD.

Péra, septembre 1830.

Je vous ai à peine parlé, dans mes lettres, du sultan Mahmoud ; les événemens auxquels il a attaché son nom, en font un personnage historique qu’on ne peut oublier. Je l’ai vu plusieurs fois ; c’est un homme de quarante-cinq ans, d’une taille ordinaire, les épaules fortes, le nez aplati, le visage très-coloré ; sa physionomie ne révèle point l’énergie qu’il a déployée dans certaines circonstances ; il a le regard terne et sans expression, il ne manque pas cependant de dignité dans son maintien ; on dit généralement que Mahmoud est l’idole des harems, ce