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LETTRE XXXII.

ROUTE D’ARTAKI À CONSTANTINOPLE.

21 Août 1830.

Il était cinq heures du soir lorsque nous sommes sortis d’Artaki ; nous avons pris dans notre caïque un caloyer qui fesait la quête pour le grand monastère, c’est-à-dire pour le mont Athos. L’ignorance des caloyers est égale à celle de la plupart des prêtres grecs. Exorciser les vers à soie, écarter les effets du mauvais œil par des cérémonies religieuses, guérir les malades par des paroles mystiques, se condamner à des abstinences qui peuvent altérer la santé et menacer la vie, voila en quoi consiste principalement la dévotion des caloyers comme des papas. Plusieurs voyageurs ont remarqué que,