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LETTRE III.

ROUTE DE NAVARIN À NAUPLI — LE MONT ITOME, CALAMATA, LE MAGNE.

À bord du Loiret, 7 juin.

Nous avons quitté ce matin la rade de Navarin. Le commandant du Loiret porte des dépêches à M. l’amiral de Rigny, qui est maintenant à Naupli. À peine sortis de la rade et prenant notre chemin à l’ouest, nous nous sommes trouvés entre les côtes de la Morée et les îles de Sapience. Les iles de Sapience, les Ænuses ou Œnuses de Pline, forment un petit archipel qui s’étend du nord au sud ; nos savans naturalistes peuvent y faire d’utiles découvertes ; mais jamais l’homme n’y a établi sa demeure ; il n’est même jamais arrivé à un proscrit d’y chercher un asile, ni à la piété d’y choisir, une solitude.