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LETTRE II.

De la rade de Navarin, le 5 juin 1830.


Je ne vous parlerai point de la baie de Navarin ; vous en trouverez des dessins et des plans chez tous vos marchands d’estampes. Quand les armées françaises ont remporté quelques triomphes, Paris ne manque jamais de gens qui nous décrivent les lieux où la gloire de la France a passé. Je ne reviendrai pas non plus dans cette lettre sur la bataille de Navarin, toutefois, vue de la rade ajoute quelque chose à l’idée que je m’étais faite de cette victoire, et les impressions que j’éprouve rajeunissent pour moi, les récits tant rebattus de la renommée. Quel spectacle que celui de quatre flottes