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maque qui appela les Éphésiens autour de cette montagne, et ce sont les ruines de cette dernière cité que nous allons parcourir.

Derrière le mont Prion, au sud-est, j’ai vu des pans de murs, des tronçons de colonnes, des débris d’arcades, restes d’un vaste édifice, que Chandler croit être le Gymnase, et que Dellawai et d’autres voyageurs ont pris pour te temple de Diane ; Chandler avait trouvé sur un plafond, au milieu de ces décombres, des peintures représentant des poissons dans les flots, et près de là, sur le sol, des troncs de statues colossales, d’une belle draperie ; les peintures sont presque toutes effacées et les statues ont disparu. Le premier monument qu’on rencontre en venant d’Aia-Solouk, est un stade très vaste, appuyé d’un côté sur le revers du mont Prion, et de l’autre sur de grandes voûtes qui regardent la plaine ; le débris le, plus remarquable de ce stade est une arcade de marbre blanc fort bien conservée, mais dont la construction paraît être moins ancienne que l’édifice auquel elle appartient. Tournefort et Lebrun ont donné des dessins de cette arcade, couverte d’inscriptions latines placées si haut ou si mutilées qu’on ne peut les déchiffrer. De grandes herbes, des ronces et des arbustes croissent dans l’enceinte du stade ; des lézards à la peau verte et jaunâtre couraient sous les feux du soleil à travers les pierres et les blocs de marbre.