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cités, et la véritable situation d’Ephèse leur a complètement échappé. De tous les voyageurs que je connais, Chandler est celui dont les recherches sur ce pays paraissent les plus heureuses ; c’est lui que je prendrai pour guide.

Pour que vous puissiez me suivre plus facilement dans mes descriptions ou mes récits, il sera utile je crois de vous donner une idée du pays où nous sommes. La plaine d’Ephèse, dont la largeur est d’environ six milles, et la longueur de près de douze milles, est de toutes parts entourée de montagnes, excepté à l’ouest du côté de la mer ; à l’est, le mont Pactyàs, au nord, la chaîne du Gallèse, au midi, les hauteurs du Corissus, donnent à la plaine la forme d’un arc. Le Caystre, qui coule de l’orient à l’occident, traverse le milieu de la plaine et va se jeter dans la mer, au midi des lacs Silénésiens. Le mont Prion, autour duquel on voit les ruines d’Ephèse, d’une hauteur médiocre et de forme presque ronde, est situé auprès du Corissus, dont il se détache à peine. La rivière passe au nord du mont Prion, à un quart d’heure de distance. Les restes d’Aia-Solouk se trouvent sur une hauteur isolée, à une demi-heure des ruines d’Ephèse, à l’orient. Maintenant que les lieux vous sont connus, j’ajouterai qu’Ephèse a été bâtie et rebâtie tour à tour au penchant du Corissus, près de la fontaine Hypelée, dans la plaine auprès du temple de Diane, enfin autour du mont Prion ; c’est Lysi-