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Smyrne, le 2 juillet 1830.

UNE JOURNÉE À KOUKOUDJIA.

J’ai passé une journée avec M. Blaque au village de Koukoudjia. C’est la qu’il habite dans la belle saison. Nous sommes partis mardi dernier de très-grand matin ; nous étions montés sur des ânes, la monture ordinaire de ce pays pour les hommes comme pour les femme. Koukoudjia est bâti sur une colline qui paraît appartenir aux chaînes du mont Gallèse. Nous l’avions aperçu de la plaine de Bournabat ; il paraît de loin comme suspendu à la pointe des montagnes, semblable à un nid d’aigles. Nous sommes sortis de Smyrne par le pont des Caravanes, et nous avons laissé à notre gauche les bains de Diane. Il faut toujours monter pour arriver à Koukoudjia ; le chemin est pierreux et difficile, la campagne inculte et déserte ; cependant à mesure qu’on approche du village, on trouve des coteaux et des vallons cultivés. Nous nous sommes arrêtés plusieurs