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térieurs du temple, on aperçoit encore les images de saint Georges et de la Panagia. Nous avons remarqué dans de temple deux, tombeaux où reposent deux voyageurs anglais ; ces deux voyageurs surpris par la peste, et ainsi enrôles à leur passage dans les caravanes de l’éternité, n’avaient point trouvé de place dans le cimetière des chrétiens. M. Fauvel, alors consul à Athènes, leur fit accorder, pour dernière demeure, le plus noble monument que le temps nous ait conservé. L’épitaphe latine que je vous envoie est inscrite sur la tombe de l’un des deux voyageurs ; elle a été composée par lord Byron : Si miserandis un vitâ, saltem in sepulcro felix. Rien n’est plus simple que ces paroles, et si je mourais en Orient, je n’en voudrais point d’autres sur la pierre qui couvrirait ma cendre.

Je finirai ma lettre en vous rappelant tous les monumens que nous avons pu voir à Athènes : quelques colonnes du Prytanée et du Gymnase, les restes du temple de Jupiter, la tour des Vents, les ruines de l’Agora, la lanterne de Démosthènes, l’arc de triomphe d’Adrien. Je ne vous parlerai point de colonnes brisées, de pilastres, de bas-reliefs dispersés qu’on rencontre à chaque pas dans cet amas de pierres qui porte encore le nom d’Athènes. De savans voyageurs qui m’ont précédé, nous ont laissé des descriptions très-complètes de tout ce qu’ils ont vu, mais on a