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qui les a servies sous la tyrannie jalouse des Turcs, doit leur nuire dans une révolution dont les résultats sont d’affranchir toutes les côtes et toutes les lés. Le commerce maritime prendra des directions nouvelles, et la facilité pour les Grecs de s’établir dans des lieux plus commodes, rendra au désert ce qui lui appartient. Il ne serait pas impossible que les îles d’Hydra et de Spezzia ne redevinssent en très-peu de temps ce qu’elles étaient dans l’antiquité, des terres inconnues, des écueils et des îlots sans nom.

En poursuivant notre route vers Athènes, nous avons aperçu, au nord, l’île de Poros remarquable par son port, et l’île d’Égine montrant aux voyageurs les colonnes de son temple de Jupiter. Le soleil se couchait quand nous sommes arrivés au fond du golfe ; les derniers rayons du soleil, éclairaient le Parthenon qui s’offrait de loin à notre vue.

La frégate l’Atalante nous avait précédés ; elle portait M. Rouan, résident de France en Grèce, qui qui allait signifier aux Turcs l’ordre d’évacuer l’Attique et Négrepont. Avant de mouiller, le commandant du Loiret voulait se rapprocher de la frégate, et comme l’obscurité de la nuit ne permettait pas de la découvrir, on a fait partir, en manière de signaux, des fusées qui ont éclaté à une très-grande hauteur ; plusieurs pièces d’artince ont été d’abord lancées sans être aperçues ; à la fin,