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À bord du Loiret, le 11 juin 1830

RUINES DE THYRINTHE.

Il nous restait beaucoup de choses à voir à Naupli et dans le voisinage ; comme notre séjour ne devait pas se prolonger long-temps, nous nous sommes partagé la tâche avec M. Poujoulat, tandis qu’il a été voir Argos et Mycènes, j’ai dirigé ma course vers Tyrinthe. Nous avons quitté ce matin le Loiret au lever du jour ; en traversant la ville haute, nous avons vu une maison qu’on achève de bâtir, et qu’on appelle l’hôtel ou le palais du président ; cet édifice se trouve au milieu d’une place non pavée et plantée de quelques platanes. C’est là que le roi Léopold sera reçu, s’il arrive ; c’est tout ce qu’on a fait dans son royaume pour le recevoir. Cette demeure royale, pour l’élégance de sa construction, est bien au-dessus de celle qu’occupe maintenant Capo-Distrias, mais aussi beaucoup au-dessous de nos hôtels du faubourg Saint-Honoré ou de la Chaussée-d’Antin. Nous sommes sortis de la