CUP famille des savonniers(·voy. G. Couueus). D—P—s. CU$R(G1ss¤n-r), né le 14 septembre 1644 à llemmendem, dans le duché de Gueldre, fit ses études à Nimègue, puis à Leyde sous Gronovius. Doué des plus heureuses dispositions et d’un goût vif pour l’étude, il vint à Paris, et visita les principaux savants de cette ville. Il 1’ut ensuite appelé à Deventer pour 7 professer l’histoire, fonction qu’il remplit jusqu’à sa mort, arrivée le 22 novembre 1716. L’Académie des inscriptions et belles-lettres Pavait admis au nombre de ses correspondants. Les ouvrages de Cuper se distinguent par une érudition solide, par des rapprochements ingénieux, par une lucidité qui leur est particulière. Ce sont : 1° Observationum libri tres, in quibus multi auctorum loci explicantur et emendantur, verii ritus eruuntur et nummi élégantissimi illustrentur, Utrecht, Elzévir, 1670, in-8o. Cupe1· en publia dans la suite un 4° livreà Deventer, 1678, in-8o. Ce volume est plus rare, mais moins bien imprimé que le premier. 2° Harpocretes, sive eœplicatio imagunculœ qdœ in figuram Harpocratis formate repressentat 8018m ;PjU8d6171 monumental antique, Utrecht, 1676, 1687, in-4o*. La seconde édition est préférée à la première. On trouve bla suite de cet ouvrage une lettre d’Étienne Lemoine sur les me’lanophores. L’Harpoeretes est réimprimé dans le 1°’volume des Suppléments de Poleni aux Antiquités romaines. 3° Apotheosis seu consécration Homeri, cum eœplicetione gemmœ Augustœ, etc., Amsterdam, 1683, in-4o, et au t. 2 de Poleni : Schott a depuis traité le même sujet ; 4° Nalœ in Lactantii tractetu de mortibus persecutorum, Abo, 1684 ; Utrecht, 1693, in-8o ; 5° Historia trium Gordienorum, Deventer, 1697, in-8o ; 6° De éléphantins in nummis obviis, la Haye, 1719, in-fol., et au t. 3 du Nov. Th. antiquit. rom. de Sallengre ; 7° un grand nombre de lettres éparses dans les Aménités littéraires de Schelhorn, dans le Sylloge epist. de Baumann, dans le Thesaurus Lacrozienus, dans les Nouveauœ Mélanges de Leipzig, dans le Recueil de littérature de Jordan, etc. Beyer, gendre de Cuper, a traduit en français les plus importantes de ces lettres, et les a publiées sous le titre de Lettres de critùjue, de littérature, d’histoire, etc., Amsterdam, 1743, in-4o, fig. On en réimprima depuis le frontispice sous la date de 1755. On peut consulter sur Cuper le tome 3 de l’Académie des inscriptions et les Mémoiies de Nicéron. — Corsa (François), d’Amsterdam, a publié contre Spinosa Arcane atheismi reveleta philosophie et paradoœe refuteta, eœemine tracte tus theologico-politici, Rotterdam, 1676, in-4o. (voy. Bneoeunouno). - Curse (Guillaume), jésuite d’Anvers, né en 1686, mort le 2 février 1741, a travaillé aux mois de juillet et d’août des Acta senctorum des Bollaudistes, et l’on trouve son éloge dans le tome 6 du mois d’août. On lui doit encore Tractetus historico-chronologique-s de patriarches Constantinopolitenis, Anvers, 1733, in-1’ol. Son nom ilemantl était Cuypers. D. L.
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CURADI (Douuuom-:), dit Ghirlandajo, parce qu’il surpassait tous les autres orfévres à faire des guirlandes, naquit à Florence en 1449. Il quitta l’orfèvrerie pour apprendre la peinture d’Alexis Balduinetti, et il acquit dans cet art une grande réputation. Sixte lV l’appela à Rome pour lui contier les peintures de la chapelle pontificale. Il copiait et. peignait parfaitement l’architecture sans équerre et sans compas. Il inventa mme nouvelle mosaique, et eut la gloire de diriger dans la carrière des arts l’immortel Michel-Ange. Curadi mourut en 1493. Il eut deux frères et un fils qui cultivèrent aussi la peinture, mais avec moins d’éclat. — Florence compte encore parmi ses artistes célèbres, cinq aut1·es Curadi. Le premier, qui s’appelait Rlrulm., fut sculpteur et élève de François Ferrucci, de qui il apprit le secret de travailler le porphyre ; Tiunmîe, le second, s’appelait aussi il Battirolo ; il fut grand mathématicien et habile sculpteur. Il fut élève de Baptiste Naldini, avec les préceptes duquel il fit de si beaux crucifix, que lean de Bologne disait qu’ils n’avaient point d’égaux. Il eut trois fils peintres : François, Pierre et Côme. Le premier, qui fut décoré de l’ordre du Christ, fut aussi élève de Baptiste Naldini, et fit beaucoup de tableaux de dévotion qu’on voit dans les églises de sa patrie. Il mourut à Florence en 1661, âgé de quatre-vingt-onze ans, et travailla jusqu’à son extrême vieillesse. À l’âge de quatre vingt-quatre ans il fit son portrait, qu’on voit encore à la galerie de Florence. A—s.
CUHAUDAU (Fnxuçois-René), chimiste et phar · macien, naquit à Séez, en 1765. À vingt-deux ans, il se fit recevoir membre du collège de pharmacie de Paris, et alla s’établi1· à Vendôme ; mais la nature lui avait donné une imagination si vive, un goût si décidé pour les arts, un désir si constant de faire des découvertes, qu’il se dent bientôt de son magasin pour se livrer tout entier dans son laboratoire à ses recherches favorites. Il perfectionna. d’abord les procédés du tannage des cuirs, et il établit à Paris une des plus belles tanneries de cette ville. Il éleva ensuite une manufacture d’alun artificiel qui rivalisa l’alun de Rome, et parut même préférable pour les teintures. Ces travaux le conduisirent à s’occuper de l’art du savonnier, pour lequel il imagina quelques procédés plus réguliers et plus économiques que ceux qu’on suivait jusqu’alors, et il inventa des appareils ingénieux et simples pour blanchir le linge à la vapeur. Le ’ blanchissage étant une opération domestique, il publia en 1806 une instruction intitulée : Traité sur le blanchissage à le vapeur. Il donna même à Paris des leçons publiques de cet art. En 1807, il ’ présenta au ministre de la marine unmoyen d’augmenter la durée des toiles à voiles et des lilets pour. la pêche, en les soumettant l’opération du tannage modifié. Peu de temps après, il publia un nouveau procédé pour épurer les huiles à brûler, et une méthode propre à faciliter l’évaporation des liquides, et notamment du suc de raisin, au moyen de 4
