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CUN l’Histoire d’Angleterre, et les éditions d’Horace et J de Virgile ; mais c’est ce dont la postérité, pour laquelle le fait n’est d’aucune importance, se mettra peu en peine. ’ S-n.

CUNNINGHAM (Jun), né en 1729, à Dublin, publia avant d’avoir atteint sa douzième année, sous le voile de l’anonyme, dans les journaux de Dublin, quelques pièces fugitives qui sont encore estimées. Il composa à dix-sept ans la seule pièce de théâtre qu’on ait de lui, l’Amour dans un brouillard, 174’l, in-12, ou Garrick a pris, sans en faire aucune mention, le sujet de sa petite comédie du Valet menteur. Cunningham joignait à son talent poétique, un goût malheureux pour la profession de comédien, pour laquelle il n’avait aucun talent. Après avoir passé un grand nombre d’années à jouer la comédie, dans des troupes ambulantes, en Angleterre, en Écosse et en Irlande, il mourut à Newcastle, en l’773, âgé de 42 ans. S-n.

CUNNINGHAM (Jacques), chirurgien anglais qui avait des connaissances fort étendues su1· la physique, la botanique, et sur diverses parties de l’histoire naturelle. Il partit en 1698, comme chirurgien de la factorerie que la compagnie des Indes établit à Emoui, sur la côte de la Chine ; il fit ensuite un autre voyage à l’établissement que l’on venait de faire ’à l’ile de Cheusan, où il résida quelque temps. Il paraît qu’il alla ensuite se fixer à Pulo-Condor, et que c’est à lui que l’on doit la relation du massacre des Anglais à cette factorerie, en l’105, telle qu’elle est rapportée dans l’Histoire universelle, t. IO, p. 154, édition anglaise de 1759, in-8o. Pendant son séjour à Cheusan, Cunningham recueillit un grand nombre de plantes nouvelles qu’il envoya à Plukenet, à Rai et à Petiver, qui en donnèrent la description dans leurs ouvrages. Son nom se trouve cité presque à chaque page dans l’Amaltheum de Plukenet. On a de lui plusieurs mémoires à la société royale de Londres, qui sont insérés dans les Transactions philosophiques. Le plus curieux est dans le volume 23 ; il est intitulé : Registre météorologique du temps, durant un voyage en Chine, en l’700, et à l’île de Cheusan. C’est le journal de son voyage et de ses observations ; il contient’beaucoup de particularités relatives aux habitants de ces contrées, ainsi qu’à leurs pêcheries, leur agriculture et leurs arts ; l’auteur relève plusiems erreurs des pères Martini et Lecomte ; il y donne une courte description de l’arbre à thé. M. Pultney, membre de la société royale, dans ses Esquisses historiques sur les progrès de la botanique en Angleterre, a publié les recherches biographiques qu’il a faites sur les botanistes de sa nation ; mais il n’a pu donner de détails sur Jacques Cunningham. Dans ces derniers temps, M. Rob. Brown a rendu hommage à sa mémoire, en nommant Cunninghammia un nouveau genre de plantes. D—P—s.

CUNO (Jem), ministre protestant, né en 1550 à. Mûhlhausen, en Saxe, fut professeur de langue hébraïque à Eîslebcn, 0’ll il a publié :Grammah’ca

CUN üll hebraica in usum scholarum inclyti comitatusdlansfeld, 1590. — Corso (Sigismond-André), recteur des écoles à Schœningen, est mort en 1745. On a de lui plusieurs discours en latin sur la ré formation de Luther, sur l’art typographique, sur les écoles, sur l-invention des lettres, de la plume, du papier et de l’encre. Son ouvrage principal est : Memorabilia Schœningensia, historiœ Brunovpcensi passim inservientia, cum documentais et manuscriptis, Brunswick, 1728, in-4o. — Como (Adam-Christophe-Charles), recteur des écoles de Grimma, né en 1725, à Laubingeu, en Thuringe, et mort le 19 avril 1799, a. publié plusieurs ouvrages en allemand, dont les principaux sont : t° Marques d’ap· • plaudissements que les chrétiens, dans la primitive Église, donnaient auœ orateurs sacrés, Leipzig, 1761, in-4o* ; 2° Notices biographiques et bibliographiques sur les théologiens protestants, et.autres ’ personnes illustres de l’état ecclésiastique, qui sont morts dans le 18e siècle (un Decennium), Leipzig, 1769, in-4o ; 3° Mémoire honorable de quelques per-sonnes des deuœ sexes, qui se sont distinguées par leurs vertus, écrit périodique, dont le profit est destiné à l’entretien des pauvres qui fréquentent l’école de Grimma, Leipzig, 1763, in-8o. G- !. ·

CUNO (Jam Cnarirrnn), riche négociant d’Amsterdam, botaniste et poëte allemand, né à Berlin en 1708, servit pendant quelques années dans l’armée prussienne. En 1740, il vint ’à Amsterdam, et fut pendant plusierus années dans les Indes occidentales, au service de la compagnie hollandaise. Étant revenu dans sa patrie, il alla se fixer à Weingarten, près de Durlach, où il est mort vers le milieu du 18e siècle. Ses ouvrages en vers allemands, sont : l° Lettres sur différents objets de morale, Hambourg, 1766, in-8o, 3° édition ; 2° Triomphe de la croiœ, traduit du hollandais, Amsterdam, 1748, in-8o* ; 3° la Messiade, en douze chants, Amsterdam, 1762, in-8o ; 4°* Ode sur son jardin, Hambourg, l’750, in-8o, 3° édition. On y ’ trouve réuni le poême de J. Daniel Denso, intitulé : Beweis der Gottheit ans dem Grase, ou Preuves de la Divinité, tirées des plantes. Cette ode fut réimprimée avec l’énumération méthodique de toutes les plantes du jardin de Cuno, par Buttner, sous ’ ce titre : Enumeratio méthodica plant arum, carmine clarissimi J, Christiani Guno reoensitarum, Amsterdam, 1751, in-8o. (Voy. Brrrrrum, David-Sigismond-Auguste.) Dans l’énumération des végétaux du jardin de Crmo, l’éditeur réforme le caractère de plusieurs gem-es, et il lui en dédia un J A sous le nom de Cunonia ; mais Linné l’ayant réuni ( l à celui qu’il nommait Antholyza, parce qu’il le trouvait semblable, et, voulant conserver dans la nomenclature des végétaux le nom du botaniste poëte, ’ le transporta sur un genre d’arbre du cap de Bonne-Espérance, qui fait partie de la famille des saxifrages. - Corso (Cosme-Com-ad) a poussé très-loin l’art de fabriquer les microscopes, et a publié un très-bon ouvrage en allemand s1u· ce sujet, intitulé : Observationcs durch dessen verfereigte mel